Histoire & Mythes
Découverte et légende
La tradition orale attribue le nom malgache de « Nosy Boraha » à un homme dénommé « Boraha » qui, au cours d’une partie de pêche en mer, aurait été trainé vers le large par une baleine. Après des heures de dérive, il aurait été sauvé par le requin « Sorokay » qui l’aurait ramené sur son dos jusqu’à la terre ferme et, de surcroît, aurait fait jaillir pour lui la source d’eau sacrée sous-marine d’Ankobahoba. Pour beaucoup, le dos de cette baleine n’était autre que l’île Sainte-Marie. Depuis des siècles, les Saint-Mariens considèrent les baleines comme des “Zanahary-be” (“le grand dieu”). De passage de juin à septembre, les baleines étaient autrefois pêchées pour leur viande et la production d’huile. Aujourd’hui, l’île Sainte-Marie est un sanctuaire baleinier unique au monde. Jusqu’à 25 000 touristes viennent les observer chaque année.
Depuis le XVIe siècle, l’île a eu de nombreux noms. En 1503, les Portugais la nommèrent « Santa Maria », en l’honneur de la Vierge Marie, car ils la découvrirent le jour de l’Assomption. Plus tard, d’autres navigateurs hollandais et français la nommèrent « Nosy Ibrahim », car ils crurent que les habitants de l’île étaient juifs. Ils observèrent en réalité des coutumes, comme la circoncision, empruntées aux migrations arabo-musulmanes à Madagascar. Les pirates, quant à eux, la nommèrent « St Mary’s Bay ».